Avant d’être thérapeute

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Petite réflexion sur le métier de thérapeute

Cette réflexion vaut pour tout ce qui n’est pas dans les métiers conventionnels, non reconnu et plus facilement accessible. On est dans une période ou n’importe qui peut se proclamer médium, hypnothérapeute, praticien en ayurvéda, etc. Il y a carrément une sorte de mode, que personnellement, je trouve très dangereuse. Et là-dedans, c’est difficile de discerner la personne sérieuse du charlatan. Et malheureusement, ça nuit beaucoup à l’image du secteur et des gens qui font de leur mieux pour aider les gens à aller mieux dans leur vie, peu importe la façon.

Se mettre au service des autres

Je vous livre ici ma manière de voir les choses en fonction de mes rencontres et mon expérience, je ne prétends pas détenir la vérité, ce que je rappelle souvent aux gens avec qui je discute en privé d’ailleurs. Être thérapeute ne devrait pas être possible juste en faisant un week-end ou deux de formation. Être thérapeute, c’est d’abord avoir envie de se mettre au service des autres, de leur bien-être. Un minimum de connaissances médicales est utile bien qu’un thérapeute ne soit pas un médecin et de nombreux thérapeutes ont justement un passé dans le médical, que ce soit des médecins, des infirmiers et des aides soignants pour ce que j’ai constaté par moi-même.

Comprendre la psychologie humaine et savoir gérer des personnes en souffrance

Pour être thérapeute, il y a un besoin de comprendre un minimum la psychologie humaine, le fonctionnement des gens, etc. Certaines personnes que j’ai rencontrées dans ce milieu-là ont beaucoup étudié la psychologie, que ce soit pendant leurs études ou par la suite en lisant des livres. C’est même quelque chose qui m’a été recommandé à plusieurs reprises. Certaines personnes dont je fais partie, qui sont marquées par le signe du Verseau et le signe du Scorpion, ont une attirance vers la psychologie de façon naturelle, ce qui est très utile. Il y a également le besoin de savoir gérer les gens qui sont en souffrance, la plupart des gens qui se tournent vers les pratiques bien-être sont d’ailleurs en souffrance. Et on ne peut pas se permettre de leur dire ce qu’on estime être juste pour nous, nos valeurs, notre vie. Il y a un besoin impératif d’écoute, de bienveillance, de compréhension et de leur conseiller ce qui semble le plus juste pour eux.

Le vécu du thérapeute

Un autre critère selon moi qui fais un bon thérapeute, et je suis très clairement dans ce cas-là, c’est d’avoir eu une vie difficile, une enfance difficile, des problèmes de santé et de commencer soi-même par se sortir de ses propres problèmes de santé, traumas d’enfance, blessures diverses et variées, de ce que les parents nous ont appris de mauvais, etc. Ensuite, il y a une nécessité  pour ensuite se former et quelque part transmettre aux autres ce que les techniques de bien-être nous ont apporté. Je doute sincèrement que l’on puisse comprendre la souffrance des gens sans avoir vécu de souffrance soi-même.

Le besoin de formation du thérapeute

Là encore, c’est assez varié. Certaines personnes aiment se former auprès de formateurs pour ensuite se dire « j’ai fait une formation, donc je suis compétent ». Dans la pratique, c’est plus compliqué que cela. Oui, on peut faire une formation, mais une formation sur un week-end ou deux n’est qu’une introduction à un sujet et demande un approfondissement et de la pratique de façon justement à maîtriser le sujet en question. Sans compter que les formations en question, pour la plupart n’ont rien de reconnu officiellement et le savoir du formateur est difficile à évaluer. D’où l’importance de se tourner vers quelqu’un de bien compétent dans un domaine. Et il n’y a rien de spécialement valorisant à avoir fait des « mauvaises formations » du coup.

D’autres personnes, qui sont plutôt autodidactes, qui ont du temps et dont je fais partie, vont préférer principalement lire des livres et après vont mettre en pratique, mais sans forcément faire « une formation exprès » et vont beaucoup échanger avec des gens dans le milieu. J’ai eu personnellement la chance de tomber sur quelqu’un de très compétent en astrologie qui m’a beaucoup appris et j’ai approfondi par la suite et je suis loin d’avoir fini, mais je suis dans une démarche de continuer à apprendre et à pratiquer et c’est vraiment comme ça qu’on devient bon en astrologie. J’estime que c’est transposable à d’autres domaines et techniques. Je ne dirai pas qu’il y a une façon de faire meilleure que l’autre entre les formations et l’apprentissage en autodidacte, le seul point important est, selon moi, de tomber sur quelqu’un de compétent et sérieux et de faire attention aux gens qui mettent en avant des « diplômes » de formation. Ça me rappelle d’ailleurs un film ou des braqueurs avaient des voitures rouges pendant leurs braquages, une technique pour changer la peinture de leurs voitures en 10mn et repartaient tranquillement en voiture blanche après être passés par leur planque. Les apparences sont parfois trompeuses.

Le rapport à l’expérience

Un autre point qui peut être trompeur dans ce domaine, c’est le nombre d’années d’expérience d’une personne. C’est difficile d’évaluer la connaissance de quelqu’un à partir de ça à moins que le nombre d’années en question soit vraiment très conséquent (plusieurs dizaines d’années) et qu’il y ait du sérieux ou une réputation derrière. Il faut bien différencier quelqu’un qui pratique régulièrement et bosse régulièrement de quelqu’un qui ne le fait que très occasionnellement et qui a peu de temps pour ça. Je vous invite donc une fois de plus à ne pas vous fier aux apparences et de bien « creuser » afin de déterminer si une personne vous correspond ou non.

Le rapport à l’argent du thérapeute (et le cœur)

Il y a un rapport à l’argent toujours spécial en France. C’est presque mal vu d’en gagner bien que ça n’ait rien de justifié et que tout le monde en ait besoin pour vivre. Les thérapeutes, ayant un métier non remboursé, sont obligés de pratiquer des tarifs qui ne sont pas forcément accessibles à toutes les bourses. Néanmoins, il y a une nécessité de faire la différence entre quelqu’un qui vit vraiment de sa passion, de sa vocation, de son but de vie, de ce qu’il a dans ses tripes, de quelqu’un qui surfe juste sur la mode en voulant s’enrichir le plus possible. N’importe qui, y compris un thérapeute, a le droit de vouloir une grande maison et un grand terrain à la campagne et il n’y a pas de mal là-dedans. Nous sommes sur terre pour expérimenter la matière. Néanmoins, je conseille à toutes les personnes qui me liront de faire bien attention et de bien vous diriger vers des gens qui font les choses avec leur cœur. Ce n’est pas forcément facile à repérer, mais c’est un critère sûr.

L’ego spirituel

Je vous invite également à faire attention aux gens qui sont dans l’ego spirituel et qui, après avoir développé quelques capacités, se prennent littéralement pour dieu. Ces personnes sont vraiment néfastes et n’ont pas l’objectivité nécessaire pour être un bon thérapeute ou formateur. Et malheureusement, il y en a beaucoup.

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